martes, 2 de febrero de 2010

Deux textes en français

OCCUPATION FORESTALE CONTRE LA MAT (THT). DECLARATION D'INTENTIONS

Despuis ici, depuis les bois, a l'endroit où depuis toujours se sont cachés et organisés les rebelles, les bandits, les maquisards, les conspirateurs...
Depuis ces lieux où l'on attaquait les diligences royales, où l'on dansait autour du feu sur des airs populaires. Depuis là où nous pouvons encore être invisibles et nous sentir protegées, nous convoquons tous ceux et celles que la construction de la T.H.T. empêche de dormir.
Soyons claires, critiquer furieusement la barbarie de la T.H.T., c'est refuser sans tituber, l'insatiable appetit des grandes villes,c'est se batre contre toutes les gestions et infrastructures de l'etat (gouvernement, parlement, mairie...) et leur bride capitaliste: cette organisation sociale basée sur l'avarie et la voracité des plus illimitées, sur l'individualisme et un amour absolu pour le benefice fait mal...même deguisés en Plans E, en amelioration electrique, en vaccin de la grippe A, en TGV ou en avancées digitales televisées.
Depuis ici, depuis notre nouveau siege dans le fôret des Guilleries nous refusons ce macrocouloir éléctrique qui colonise a coups de talons sans prêter attention aux oppositions lucides qu'ont montré depuis des années, non seulement les personnes affectées mais egalement tous ceux et celles qui ont encore un quelque chose d'anti-conformiste et emancipateur, un peu d'honneteté face à la vie.
Et nous en voulons en aucun cas que les politiciens du moment ou Red Eléctrica (les enterprises qui montent l'affaire) nous ecoutent ou nous respectent, nous savons trop bien que leur labeur est par definition d'être au service d'intérêts elitistes, en marge des necessités sociales. De fait, ce sont eux (la bourgoisie et ses représentants politiques), ceux qui sont chargés tout au long de l'histoire de saper, manipuler et diriger les réelles necessités du peuple, des gens comme vous et moi.
Ceci est une tentative de plus de démontrer que certaines personnes ont encore du courage, de la motivation, que défier ce qui est establi est une condition pour vivre tranquille...
Et quel meilleur lieu pour proclamer cela que depuis les arbres, depuis l'occupation de la base de la future tour 114.
Il est trop tard pour essayer de convaincre les villages où passent les 400 milles volts, pour convaincre ceux qui restent de pierre face à tant de mépris et de domination de la part de ceux qui ont le povoir. C'est qu'ils en voient pas plus loin que leurs merchandises hypothequées. Portant, nous nous etablissons en un lieu concret, invitant ceux et celles qui en peuvent tolérer la progressive destruction des aires forestières, et attendant tout ceux/celles qui n'en peuvent plus de la pollution de l'air des grandes zones urbaines et de ses periphéries condamnées.
Nos tenterons de réunir tous ceux/celles qui souffrent de la disparition de la ruralité avec ceux qui s'alrment de la diffusion mondiale des agents toxiques provenant de l'industrie avec ceux qui sont dejà fatigués de tant de democratie capitaliste, mère des déchets industriels, des résidus pesticides et des additifs alimentaires.
Notre proposition est une resistance commune face a l'evidente avancée de la THT. Nous sommes toujours persuadés que ce seront la force des peuples motivés, la desobéissance des activistes qui veulent vivre ensemble dans cette forêt et aussi la conviction de toutes celles à qui ces mots sonnent familiers ou affinitaires qui empêcheront la venue des déplorables machines de la Très Haute Tension.
Pour cela, nous devons nous reconnaitre et rendre leur tâche plus ardue...

“L'ange voudrait s'arrêter, réveiller les morts et réparer ce qui est déstruit. Mais une forte tempête souffle depuis le paradis et l'empêche de deployer ses ailes. Cette tempête l'entraine irresistiblement vers le futur, de dos, pendant que des ruines s'accumulent devant lui jusqu'au ciel. Cette tempête, c'est ce que nous appelons le progrés”


Sois l'etincelle

Nous devons tous choisir de quel côté nous nous plaçons. Ou nous restons de celui de la civilisation industrielle ou nous nous levons aux côtes de ceux qui luttent pour défendre la Terre.
Il est temps de passer à l'action. En squattant cette fôret nous tentons de construire une porte de sortie de secours vers un monde nouveau. Nous tentons de trouver des formes effectives et durables de lutte et de vie en commençant ici et maintenant.
Demarrer un processus de décolonisation interne et externe, nous reconnecter de nouveau avec la Terre, entre nous, et avec nous même.
En vivant ce que nous dicte notre instinct, en dérangeant l'empire, mettant la pression où se trouvent les fissures, dans le but de le rendre inefficace, nous devons tout démonter.
Quand nos assaults stoppent les machines, quand nos clefs détruisent les pelleteuses et que nos allumettes mettent le feu, nous sommes le Terre.
La nature respire en paix, abonde en temps et déborde de spontaneité. Comme les plantes et les arbres, nous brisons le béton et faisons face.
Leur cachemar, notre rêve, nos tribus grandiront par les fissures et les ombres, sans visage et sans nom. En se levant...